Et si les arbres tentaient de nous comprendre (eBook)
208 Seiten
Editions Oriance (Verlag)
9782960280210 (ISBN)
Après une carrière professionnelle en milieu hospitalier,,l'auteure profite de ses loisirs pour découvrir et pratiquer des arts comme la sculpture de terre, la peinture et la rélisation de vidéos.Passionnée de la nature et de la vie des êtres vivants, l'auteure nous livre un conte philosophique qui traduira l'essentiel de ses valeurs de vie.
Après une carrière professionnelle en milieu hospitalier,,l'auteure profite de ses loisirs pour découvrir et pratiquer des arts comme la sculpture de terre, la peinture et la rélisation de vidéos.Passionnée de la nature et de la vie des êtres vivants, l'auteure nous livre un conte philosophique qui traduira l'essentiel de ses valeurs de vie.
La Beauté
La nature est un temple…
La nature est un temple, une sorte d’écrin
Où je pose mes sens et garde au chaud mes rêves
Une sorte de jeu de main ou de vilains
Qui me pousse en dedans où mon vrai moi se lève
Comme un soleil qui brille au plus profond de l’être
Comme une découverte d’un monde bien présent
Où l’on peut marier le juste et le paraître
Où beauté et sagesse s’allient en parents
Découvrant la nature et voyant les symboles
Qui dansent avec les fleurs et font vibrer les corps
Qui rappellent à souhait nos pensées un peu folles
Et poussent nos actions en les portant bien fort
Pense avec sagesse et sens ce que la rose
Et les arbres si sages peuvent apporter à toi
Qui cherches à rencontrer le beau qui un jour ose
Montrer sa vraie nature et affirmer ses droits
Alo
Miroir, tant de beauté pourquoi ?
Ce miroir nous renvoie une part de nous et c’est celle visible, c’est aussi important que de connaître notre part invisible.
Eux, les humains nous admirent et nous prennent en photo, nous filment comme si nous étions des étoiles.
— Si nous pouvions lire dans leurs pensées et leurs émotions. Si nous connaissions mieux leur histoire, peut être que nous les saisirions par nos branches pour les enlacer mais c’est prématuré, la communication avec eux est encore à sens unique, soyons prudents, dit le chêne.
La nature toute entière acquiesça. Cependant, il émanait des conifères une fierté sans pareille. Leurs branches fournies d’aiguilles déployaient une parure assurée d’être des merveilles de sculptures blanches par temps de neige.
— Ils ont bien raison, dirent les noisetiers, ils sont magnifiques, ce sont les rois de la forêt d’hiver, en fait.
— Cependant, répondirent les aulnes, les arbustes et les fleurs d’hiver, à bien y regarder la disposition élégante de nos branches et de notre feuillage pour les persistants et même les branches dégarnies sont aussi de toute beauté.
— S’ils nous photographient, c’est que nous sommes dignes de figurer dans leurs souvenirs. Donc, nous sommes tous beaux, ne croyez-vous pas Maître chêne ?
— Vous avez bien raison. Quelle que soit la période, nos parures évoluent toujours, et c’est magnifique.
C’est bien un de nos rôles sur notre belle planète verte : apporter la beauté.
— Alors soyons tous fiers et prenons nos plus belles poses et… ensemble, murmurons “vivre ensemble” pour immortaliser l’instant présent.
D’ombre et de lumière
Dans tous les cas, apprenez à être tolérants et indulgents avec vous, c’est une des clés du bonheur.
Dès les premiers rayons du soleil, les ombres prennent vie et dansent au rythme du vent dans ce coin magique. Une myriade de formes sombres se dessine en tonalité de gris sur les murs de l’arbre de pierre. Les premiers à offrir leur feuillage à cette scénographie, ce sont les aulnes et les lauriers qui utilisent le soleil pour projeter les contours de leur feuillage sur le mur blanc : un véritable tableau d’art. Ces murs d’un blanc éclatant, c’est le miroir de la nature qui leur offre leur image. Leurs reflets sculptent la blancheur et ondoient au rythme d’Eole. La beauté de leur esquisse envoûte les humains qui admirent cette danse ancestrale, fruit de l’ombre et de la lumière.
— C’est ainsi que nous sommes réellement, demandèrent les aulnes ?
— Pourquoi ? dit le chêne, comment pensiez-vous être ?
— Mais beaucoup plus grands et avec un feuillage imposant ! Là, nous apparaissons petits avec des feuilles à peine plus grandes que le noisetier.
— Dites, ne vous gênez pas pour nous critiquer. Notre futaie est magnifique, les écureuils nous adorent et les humains adorent nos fruits. Et vous, vos fruits, ça intéresse qui ?
Les lauriers renchérissent :
— Les aulnes n’ont pas tort, vous êtes beaucoup plus petits et vos feuilles minuscules, il faut être réaliste.
Les noisetiers ne se tenaient plus.
— Plus petits, attendez que le soleil nous éclaire, vous verrez qui est plus petit et plus beau, bande de lauriers.
A cet instant, le soleil quitta les aulnes et s’orienta vers le marronnier qui était muet jusqu’alors. L’accalmie des vents profita au tableau du marronnier dont la projection figea une sculpture géante sur le mur sud de l’arbre de pierre. Tous admirèrent en silence la beauté des grandes feuilles ciselées dont les ombres méritaient une peinture murale.
— Dommage que ce soit éphémère, dirent les noisetiers, nous devrions vous dessiner pour toujours sur ce mur tant vous êtes beaux.
— Nous sommes très fiers de nos fleurs en chandelle mais il est vrai que nos feuilles sont belles aussi. Merci à vous, cela fait plaisir d’être appréciés et flattés, c’est si rare de nos jours. Les extrémités des feuilles rosirent de plaisir et se tournèrent lentement dans un sens puis dans l’autre pour animer leurs ombres. C’était une féerie!
Le soleil poursuivit sa course en traversant la futaie de noisetiers. Ses rayons chaleureux traversaient la mare aux mésanges en irisant une amphore en verre qui se réverbérait sur la vitre de l’arbre de pierre, projetant les ombres des noisetiers et un arc- en- ciel sur le mur.
— Et alors, dirent les noisetiers, toujours critiques à notre égard ? Et tremblotant de tous leurs feuillages, ils offrirent une animation colorée sous les yeux ébahis de la nature.
— Ahh, dit le chêne, il est vrai que c’est magnifique ! Et chacun y allait de son commentaire :
— A chaque heure de la journée, chacun dessine sa silhouette sur ce mur d’un blanc immaculé et je constate que c’est charmant.
— C’est comme l’eau de la mare, ce mur nous renvoie une image de nous.
— Alors que nous, nous nous voyons toujours à travers le regard des feuilles des autres, c’est étrange de pouvoir se voir soi-même!
— Et cette magie, cette vision partielle de nous, c’est la lumière du soleil qui nous l’offre.
— Nous ne nous imaginions pas ainsi, dirent les frênes qui tout à coup révélèrent leurs formes très découpées, nous savions être hauts par rapport à vous mais nous sommes agréablement étonnés et ravis. L’érable, heureux lui aussi, se mirait dans la mare aux mésanges et agitait ses branches pour séduire et déclamer :
— Comme je suis beau, j’aime ma parure.
Les yuccas n’en pouvaient plus de rire car le charme à côté de l’érable tendait tant et plus ses atours pour être encore plus beau que les autres. Il tordait ses racines apparentes et son tronc comme pour danser sous les rythmes envoûtants et le film blanc et noir renvoyait des ombres fascinantes.
— Et comme mon nom l’indique, je suis beau de nature, dit le charme.
Les bouleaux à leur tour furent ensoleillés et, tous ensemble, ils dandinèrent, leurs minuscules feuilles s’imbriquant les unes aux autres.
— Ohhh, s’exclamèrent les forsythias, d’ici, vous êtes en harmonie et tout le mur est recouvert de votre union scintillante, c’est très beau.
— Oui, répondirent les arbres voisins, vous bougez à l’unisson et il se dégage de vous une force magnétique.
Jusque là, les conifères se contentèrent d’observer, craignant que leurs ombres soient peu délicates au vu de leur ampleur et du peu de fluidité de leurs branchages. Le soleil vint vers eux délicatement et ce fut une découverte agréable car le croisement entre le sapin, l’épicéa et le juniperus dessinait sur l’écran blanc un paysage digne des forêts profondes. Ils furent rassurés et ébrouèrent leurs aiguilles de satisfaction.
Les fleurs et les arbustes exprimaient leur frustration :
— Nous sommes trop petits et trop loin du mur blanc pour que l’on puisse nous voir, c’est injuste!
— Ne pas pouvoir se mirer et admirer notre beauté, c’est triste !
Le chêne d’habitude si débonnaire et sage commençait à s’agacer de cette débauche narcissique.
— Dites les copains, heureusement que le soleil n’est pas présent en permanence, sinon nous n’aurions plus qu’à penser à nous, à notre image, à notre beauté, à notre aspect physique, et deviendrions des « selfies » c’est très tendance, vous savez !
— Quel mal y a-t-il à se trouver beau et à aspirer à s’enjoliver toujours, vous êtes sévère notre sage, c’est vous, hier qui parliez de beauté et de l’importance d’embellir la vie.
— Embellir la vie d’autrui, oui. Mais ne voyez-vous pas la différence entre remplir un de nos rôles, “embellir la vie” et se pâmer en permanence sur notre aspect extérieur ?
Un long silence marqua cette tirade.
Le charme entama la discussion:
— Excuse-nous notre sage, pour ma part, avoir la chance de découvrir notre apparence sur le miroir blanc de cet arbre de pierre par réflexion de la lumière est une chance inouïe. Même si notre reflet déformé par la projection de notre silhouette ne correspond pas tout à fait à la réalité, c’est rassurant de se connaître un peu.
L’érable abonda dans son sens :
— Se mirer et s’aimer, s’apprécier c’est essentiel pour notre équilibre et c’est, à mon sens, un pas vers l’appréciation des autres et l’empathie.
Nous vîmes alors l’approbation de tous dans les feuillages et les pétales.
A nouveau un long silence.
— Vous avez...
| Erscheint lt. Verlag | 1.7.2022 |
|---|---|
| Co-Autor | Alo |
| Verlagsort | Vachendorf |
| Sprache | französisch |
| Themenwelt | Kinder- / Jugendbuch ► Vorlesebücher / Märchen |
| Schlagworte | arbres • conte • humain • langage métaphorique • Nature • poésie |
| ISBN-13 | 9782960280210 / 9782960280210 |
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