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Histoire de deux peuples (eBook)

eBook Download: EPUB
2022
126 Seiten
Books on Demand (Verlag)
978-2-322-46790-7 (ISBN)

Lese- und Medienproben

Histoire de deux peuples - Jacques Bainville
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RÉSUMÉ : "Histoire de deux peuples" de Jacques Bainville explore avec rigueur et profondeur les relations complexes entre deux nations dont les interactions ont façonné l'histoire européenne. À travers une analyse minutieuse, Bainville nous guide à travers les siècles, mettant en lumière les événements marquants, les conflits, mais aussi les collaborations qui ont jalonné le parcours de ces deux peuples. L'auteur s'appuie sur une documentation riche et variée pour offrir une perspective nuancée, loin des simplifications habituelles. En s'intéressant aux dynamiques politiques, économiques et culturelles, Bainville démontre comment ces relations ont influencé non seulement les pays concernés, mais aussi l'équilibre du continent tout entier. Ce livre, à la fois érudit et accessible, s'adresse à tous ceux qui souhaitent comprendre les fondements historiques des tensions et alliances européennes actuelles. Bainville réussit à captiver le lecteur par son style clair et incisif, rendant l'histoire vivante et pertinente. Un ouvrage incontournable pour les passionnés d'histoire et les curieux qui cherchent à saisir les subtilités des relations internationales à travers le prisme du passé. L'AUTEUR : Jacques Bainville, né le 9 février 1879 à Vincennes et décédé le 9 février 1936 à Paris, est un historien, journaliste et essayiste français. Membre de l'Académie française, il est surtout connu pour ses travaux sur l'histoire et la politique internationale. Bainville est une figure centrale de l'Action française, mouvement royaliste et nationaliste, ce qui teinte son approche historique d'une perspective conservatrice. Sa carrière débute dans le journalisme, où il se distingue par ses analyses politiques acérées. Bainville publie de nombreux ouvrages, parmi lesquels "La République de Bismarck", qui lui vaut une reconnaissance immédiate. Son livre "Les Conséquences politiques de la paix", publié en 1920, est souvent cité pour sa prévoyance sur les conséquences du traité de Versailles. Bainville est également reconnu pour son style littéraire élégant et sa capacité à rendre accessible des sujets complexes. Son influence perdure dans le milieu académique et parmi les amateurs d'histoire, notamment grâce à sa capacité à lier passé et présent de manière éclairante.

Né à Vincennes dans une famille attachée aux valeurs républicaines, Jacques Pierre Bainville est élève du lycée Henri-IV puis pendant une année de la faculté de droit de Paris2. Il est le neveu de l'écrivain du XIXe siècle Camille Bainville. Il commence son oeuvre en 1900, à l'âge de 20 ans, avec Louis II de Bavière. En 1900, à l'issue de son séjour en Bavière et après avoir été dreyfusard, Jacques Bainville monarchiste. C'est par réflexion et comparaison, que ce fils de famille républicaine, libre penseur et voltairien, peu sensible à tout sentiment nostalgique, s'est tourné vers le royalisme. Face au rayonnement d'une Allemagne unifiée par Bismarck, en pleine expansion économique et démographique, au pouvoir stable et fort, il juge que la République - « la fille de Bismarck », écrira-t-il dans son Bismarck et la France - est un régime malthusien, essoufflé, livré à des gens médiocres et aux querelles intestines, incapable de faire face à cette Allemagne qui le fascine autant qu'elle l'inquiète.

Chapitre II


Les traités de Westphalie : l'anarchie allemande organisée et
la sécurité de la France garantie


On serait tenté quelquefois de croire que l'histoire de notre pays n'a pas été écrite par la même sorte d'hommes que ceux qui l'ont faite. Nos rois, nos ministres, nos grands diplomates, seraient bien surpris s'ils pouvaient voir ce que leur oeuvre et leurs intentions sont devenues dans l'esprit de la plupart de nos historiens, mieux doués pour composer des romans, des poésies lyriques ou soutenir des polémiques de parti que pour autre chose. Ce n'est pas que l'ancienne politique française ait manqué de larges vues d'ensemble ni même d'imagination, quoique certains écrivains l'aient jugée trop « terrienne ». La défense du sol, la protection et l'extension progressive du territoire national formaient effectivement le premier point du programme de la monarchie. Il a fallu de cruelles expériences pour que notre pays appréciât mieux une politique dont l'objet était de le mettre à l'abri de ces invasions que nous venons, depuis la Révolution, de subir pour la cinquième fois.

C'est à ce résultat que tendait la lutte contre la maison d'Autriche, lutte qui a rempli deux siècles de notre histoire et qui devait s'achever par un triomphe complet. Essentiellement, il s'agissait d'empêcher que les Habsbourg n'obtinssent ce que les Hohenzollern ont acquis au XIXe siècle, c'est-à-dire la domination de l'Allemagne. Il s'agissait d'empêcher que l'Allemagne ne fît son unité comme la France avait fait la sienne. C'était une oeuvre réaliste, inspirée par le bon sens, dominée par la notion de l'intérêt national. En même temps, l'humanité et la civilisation devaient y trouver leur compte : à l'issue de la guerre de Trente Ans, lorsque la force allemande lut brisée pour de longues années, l'Europe connut une de ses plus belles périodes. Après les épreuves que le germanisme en liberté vient de faire subir au monde européen, on admirera la clairvoyance d'une politique qui consistait à désarmer la barbarie germanique, à rogner les griffes de la bête.

À cette politique, le peuple français s'est associé le plus souvent de toute son âme. Quelquefois, pourtant, il l'a entravée ou retardée. Plus tard, il en a compromis les résultats et il en a presque complètement perdu l'intelligence.

C'est ainsi qu'on a travesti d'une façon bien extraordinaire les projets que nourrissait Henri IV, et dont l'exécution était déjà commencée lorsque le couteau d'un fanatique le mit à mort. On a prétendu de nos jours que Henri IV préludait à la politique de la Révolution et des Napoléons, qu'il voulait distribuer l'Europe selon le principe des nationalités. Heureux quand on n'a pas soutenu qu'il se lançait dans cette grande entreprise, mûrie avec son ministre Sully, depuis huit ans, pour satisfaire une passion amoureuse. La vérité est que le Bourbon relevait le plan des Valois, abandonné pendant la période de guerre civile et d'anarchie à laquelle son arrivée au pouvoir avait mis fin. Henri IV se proposait ce que Richelieu devait réaliser plus tard : l'abaissement de la maison d'Autriche. Mais sa disparition, la minorité de son fils, la fin de sa bienfaisante dictature introduisaient la France dans une nouvelle phase républicaine. Encore une fois les divisions, les intérêts particuliers reprenaient le dessus. Il faudra attendre que Louis XIII soit un homme, qu'il soutienne un grand ministre de son autorité, pour que les factieux soient châtiés, les partis réduits au silence et que l'ascendant soit rendu à l'intérêt national. Anarchie correspondant à des périodes de décomposition et d'affaiblissement, dictature royale correspondant à des périodes de restauration intérieure et d'expansion extérieure : on peut dire que ce rythme règle toute notre histoire.

Les graves désordres qui marquèrent la minorité de Louis XIII devaient retentir de la manière la plus curieuse sur les affaires d'Allemagne.

En l'année 1620, alors que l'état de la France était fort troublé, que les intrigues faisaient rage, une vague de fond venue, -comme il est arrivé si souvent dans notre histoire, comme il est arrivé en 1914 encore, - des confins de l'Europe centrale et de l'Europe orientale, apportait la nécessité de faire face au péril extérieur. Elle était bien loin des lieux où s'agitaient tant de partis, de convoitises et d'ambitions, où nos protestants se disposaient à proclamer leur « république des réformés », cette Bohême qui tentait de reconquérir son indépendance et se révoltait contre l'empereur. Il fallut pourtant s'occuper d'elle. La politique étrangère s'imposait à la France, venait la saisir au moment où les Français étaient beaucoup plus portés à se livrer à leurs disputes personnelles qu'à regarder de l'autre côté des frontières. L'affaire de la défénestration de Prague, qui ouvrit la guerre de Trente Ans, ressemble singulièrement, à cet égard et par les conséquences qu'elle a eues, à l'assassinat de Serajevo.

Les nationalistes tchèques d'alors, dont la tentative de libération se compliquait d'un mouvement religieux, avaient mis à leur tête l'Electeur Palatin et recevaient l'aide des princes réformés de l'Empire. Les affaires d'Allemagne se trouvaient engagées de nouveau et dans les mêmes conditions qu'au siècle précédent, au temps de la lutte contre Charles-Quint. Soulevés contre l'Empereur, les protestants allemands firent appel à leur allié naturel et traditionnel, le roi de France, protecteur des libertés germaniques. Le due de Bouillon fut chargé de porter à Paris leur demande. Mais bien des choses avaient changé depuis la mort d'Henri IV. Dans les grands désordres qui l'avaient suivie, les principes directeurs de la politique française avaient été perdus de vue, un rapprochement, sanctionné par le mariage de Louis XIII, s'était fait avec l'Autriche. L'empereur Ferdinand ne manqua pas de saisir une occasion si favorable. En même temps que les protestants envoyaient leurs délégués à la cour de France, il y dépêcha un ambassadeur, Friedenbourg, chargé de plaider que la cause du roi et la cause de l'empereur étaient la même. Les arguments que développait Friedenbourg étaient d'une modernité singulière. Le porte-parole de Ferdinand Il représentait à Louis XIII et à Luynes qu'avec la révolte de l'Electeur Palatin il s'agissait d'une conjuration républicaine, que, de toutes les républiques, villes libres, aristocraties et démocraties protestantes, naissait un mouvement qui menaçait au même titre toutes les monarchies. De Suisse, de Hollande, des cités hanséatiques, il montrait la révolution gagnant de proche en proche, ralliant même celles des villes catholiques d'Allemagne où régnait « le gouvernement de plusieurs ». Et, très adroitement, Friedenbourg invitait le roi de France à faire un retour sur ses propres protestants, en état ou en velléité d'insurrection perpétuelle, à la fois républicains et séparatistes, si dangereux pour l'autorité du monarque et l'unité du royaume. « Que prétendent-ils donc, eux aussi ? s'écriait l'habile diplomate. N'ont-ils pas ensemblement conspiré, fait des assemblées secrètes et collectes de deniers afin d'ébranler s'ils pouvaient le royaume de France et rendre la puissance des rois énervée ? » Si Louis XIII intervenait en faveur des protestants d'Allemagne, il encouragerait ses huguenots, il ne pourrait plus en venir à bout. « Qui défend les rebelles, il apprend à ses propres sujets à se révolter. Qui prête l'oreille aux étrangers qui calomnient leur magistrat (leur gouvernement), il ouvre la porte aux séditions intestines, et si vous portez secours aux rebelles contre leur roi, quand ils auront vaincu leur naturel seigneur, ils tourneront les vôtres contre vous. » Friedenbourg soutenait avec éloquence la thèse de la solidarité des trônes, qui n'est pas moins décevante que celle de la solidarité des puissances libérales et des démocraties. Mais, en un sens, ses arguments portaient juste. Le péril protestant, au moment où il parlait, était grave pour la France. À l'alimenter en soutenant la cause des réformés d'Allemagne, on eût couru de grands risques. Richelieu lui-même, une fois devenu le maître, commencera par briser le protestantisme comme puissance politique avant de passer à l'action...

Erscheint lt. Verlag 31.8.2022
Sprache französisch
Themenwelt Geisteswissenschaften Geschichte Allgemeines / Lexika
Geisteswissenschaften Geschichte Regional- / Ländergeschichte
Schlagworte analyse historique • civilisation roman renaissance antiquité Orient • conflits et alliances • Histoire européenne • historique récit préhistoire mythologie archéologie historien roman chronologie • Jacques Bainville • monarchie football moderne but millénaire buteur match politique • Occident nationalisme géographique protohistoire diplomatie juif géologique • relations franco-allemandes • travers capitalisme diplomatique communisme colonisation celte champion culture
ISBN-10 2-322-46790-1 / 2322467901
ISBN-13 978-2-322-46790-7 / 9782322467907
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