Au bord de l'Océan, j'ai dessiné et j'ai rêvé (eBook)

Ulyssia en Quête du Soi

Claudine Chatelain (Autor)

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2023 | 1. Auflage
292 Seiten
Books on Demand (Verlag)
978-2-322-49098-1 (ISBN)

Infos

Cet essai est le récit d'une quête psycho-spirituelle. Ulyssia et Pénélope, deux amies thérapeutes, échangent à propos de l'Inconscient, pendant une année. Ulyssia s'appuie sur sa vie, ses amours, ses connaissances en interprétation des rêves, en thérapie florale du Dr Bach et autres approches... Pénélope explore l'apport des dessins projectifs. Cela permet à Ulyssia de libérer sa créativité, d'intégrer son ombre et sa lumière, ainsi que son partenaire masculin intérieur. Ce livre est un guide qui conviendra à tous ceux qui s'intéressent aux sciences de l'esprit, sans connaissances spécifiques préalables. Il aide à répondre à la question que tout un chacun se pose, à savoir, "qui suis-je ?", pour oser être Soi-m'Aime.

A 33 ans, Claudine CHATELAIN a une révélation : elle découvre Jung à travers l'interprétation des rêves. Elle ouvre avec bonheur la porte de son inconscient. Pendant une trentaine d'années, elle acquiert les compétences d'analyste junguienne. Elle s'intéresse également à d'autres approches complémentaires : les Fleurs de Bach, la Kabbale, la psycho-généalogie, la psycho-énergétique... Cette quête lui apprend à s'accepter, à s'aimer et à s'accueillir. Elle souhaite transmettre ses connaissances et ses outils.

Textauszug

Premier tableau : La Femme Arbre

Adage bouddhiste : "Si la montagne était
lisse, nous ne pourrions pas la gravir".

Fin décembre 2019. Panne de chauffage. J'ai besoin de chaleur ! J'ai 50 ans, me prénomme Ulyssia et l'homme dans ma vie, Sylvain8, vient de m'annoncer que nos amis annulent leur venue dans notre maison pour les fêtes de fin d'année. L'Amour de ma vie, François9, est parti dans le Nord voir ses trois enfants.

C'est un peu noir dans mon âme. Je fais appel à mon ami fidèle, mon pendule que j'appelle Dodone (le plus ancien des oracles grecs). Parmi les fleurs de Bach, il me prescrit la fleur de l'âme. Pour moi, la fleur qui se rapproche le plus des caractéristiques et des besoins de mon âme c'est le Plumbago, fleur d'un bleu intense légèrement violet. Dans cet état d'esprit, je vis l'incertitude, le risque est de me laisser dévier de ma propre voie en ne tenant compte que des avis extérieurs. Le plumbago est une plante déracinée mais lorsqu'elle est bien incarnée, permet de faire davantage confiance à ses intuitions, de dialoguer avec sa sagesse intérieure, et par la suite de faire profiter son entourage de son expérience. Je me prépare donc un flacon de cette quintessence.

Tout d'un coup, dans ce noir, je sens un espace de liberté, un appel, un besoin : il faut que je dessine ! Je prends n'importe quel papier quadrillé, ainsi que des crayons de couleur. Les couleurs chaudes m'appellent, du rouge, du jaune, un peu de vert. Je laisse ces couleurs m'inspirer, je n'ai rien en tête, seulement suivre les crayons, comme si j'étais guidée par... qui ou quoi ? Je n'y réfléchis pas, j'obéis à cette impulsion.

Je suis stupéfaite du résultat, de ce qui est sorti de moi suite à ce besoin d'expression brut. Étonnement, beauté, fierté, sensation de plénitude. Je nomme ce tableau "La Femme Arbre".

Le lendemain en le regardant, j'ai envie de le prolonger par un poème et je l’écris :

Déesse voluptueuse
A la chevelure aigue-marine
A la robe somptueuse
D'aurore et de lumière
Cette fois elle est au centre de son univers
Accompagnée de rayons du solstice d'hiver
Ou bien, de rayons de mer
Elle contemple son arbre intérieur
Ce qu'elle est devenue...

Je regarde avec davantage d'attention et je vois une femme arbre avec des racines vibratoires qui s'étendent aux confins de l'univers, dans une grande roue. L’écorce de l’arbre est la robe de la femme. Une forte émotion m’envahit, je ne peux l’identifier. Alors je pratique une imagination active : je m’assieds en tailleur, au calme, je médite devant ce premier tableau de la femme arbre. Je laisse monter de mon inconscient une vision qui s'impose : une grande femme est assise sur un rocher, dans un vaste espace de nature, et nous dialoguons, elle me fait penser à la Pythie de Delphes, mais avec un côté asiatique, en mon for intérieur je la nomme la Prophétesse (cf. le prologue p.17).

Ce qu’elle me dit m’intrigue, je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin et je décide de continuer de dessiner. Mes rêves semblent répondre à mes dessins. Je prends le livre d'une amie auteure, Pénélope, sur le thème des dessins projectifs. Je me plonge dans son livre et, à ce moment-là, elle me téléphone et me propose d'explorer ensemble mes "œuvres". Sainte Chronicité avait frappé !10.

Dans ce premier tableau, elle en relève les couleurs chaudes et le thème de la femme arbre, ou de la robe écorce, puis elle me pose quelques questions. Au préalable, elle m'explique que, dans cette approche, elle ne prend en compte que ce que la dessinatrice voit et perçoit elle-même. En effet, chacun peut voir dans ces expressions tout à fait autre chose, projetant sa propre personnalité ou plutôt une facette de sa personnalité. Cela peut être intéressant de se confronter à la vision des autres dans un deuxième temps, en tant qu'élargissement éventuel, mais il faut en mesurer la nécessité et d'abord protéger le processus créatif.

Pénélope : Qu'est-ce que l'écorce pour toi ?

Ulyssia : Une protection. J'ai besoin de cette protection.

Pénélope : Ton Féminin se protège et reste en lien avec la nature. Ce sont de jolies racines, la robe a une encolure en V comme un envol d'oiseau. Cela te représente bien avec la finesse de ta silhouette et ton allure raffinée, cela évoque presque la haute couture. Plus on voit la robe, plus on voit l'arbre. La robe est à égalité avec l'arbre.

La traduction la plus classique voit dans l'arbre un organisme vivant qui s'ancre en la terre dans laquelle il puise sa substance par ses racines et qui se déploie dans l'air, dans le ciel d'où il reçoit les rayonnements indispensables à sa croissance.

"L'arbre, c'est la vie, la croissance, l'évolution. L'arbre est d'essence féminine. Innombrables sont les rêves dans lesquels la femme s'identifie à l'arbre et même devient elle-même un arbre qui s'enracine et déploie son feuillage. La femme et l'arbre ont en commun l'acte sacré qui assure, depuis le fond des temps, la chaîne de la vie : l'acte de porter fruit. C'est dire que si l'arbre est femme, vie, genèse, il est mère". (Georges Romey dictionnaire de la symbolique).

Ulyssia : Pourquoi ai-je ressenti cette forte émotion devant cette femme arbre ?

Pénélope : Peux-tu maintenant te replonger dans cette sensation ?

Ulyssia : Oui. Un souvenir douloureux remonte à la surface.

A l’âge de 33 ans, il y a donc 17 ans, je ressentais un mal être que j'ai compris être plus tard un appel de mon inconscient, et je suis allée consulter régulièrement Marie Madeleine, ma première thérapeute, une analyste jungienne. Elle m'a conseillé de peindre un arbre avec des racines profondes, pour "travailler mon ancrage".

J'ai été confrontée à mon impuissance de tracer ces racines...

Pénélope : Ton tableau actuel de la femme arbre avec toutes ces racines est donc une restauration ou une compensation de ton vécu à ce moment-là.

Ulyssia : Cela me rappelle autre chose. Un peu plus tard une amie, Renée, se forme à l'art-thérapie et me propose d'expérimenter des séances de peinture. (deuxième thérapeute). Surgit une femme souffrante très belle dans un coin du tableau que je réalise à ce moment-là. Renée (Re-née) me demande de remplir le reste de la page en y intégrant cette femme, sans me donner d'indications. Cela m'a été impossible et j'ai fini par... effacer cette femme !

Pénélope : Lorsque tu as peint cette femme souffrante avec ton amie Renée, et que tu as fini par l’effacer, quelle partie de toi s'est effacée à ce point ?

Ulyssia : Je ne sais ?

Pénélope : C'est la partie timide, qui n'ose pas se dire. Peut-être boude-t-elle encore dans un coin ? Te sens-tu mieux à présent ?

Ulyssia : Je sens qu’il y a quelque chose de plus profond encore.

Pénélope : Prends ton temps, je t’écoute.

Ulyssia : Au bout de quelques années de consultation avec ma première thérapeute Marie Madeleine, celle-ci conclut que tout, dans mes rêves, indique que je deviens analyste de rêves à mon tour, et elle m'adresse à une collègue, troisième thérapeute, pour un approfondissement. Ce furent alors neuf mois de consultations pénibles, et je me faisais violence pour continuer en pensant que c'était à moi d'être "la bonne analysée ". Je pleurais après chaque séance, dans l'incapacité de nommer ce que ressentais, le fait d'être niée dans mes aspirations profondes... J'y ai mis fin un jour, en fait je suis restée jusqu'au temps de l'expulsion, générée par moi-même. Parallèlement, je vivais une rupture amoureuse avec François. J'étais dans un désespoir profond, je ressassais la phrase : "Dieu, pourquoi m'as-tu abandonnée" ! Alors que je ne suis pas croyante, du moins de cette façon-là. Je ne croyais plus à ce projet de devenir thérapeute moi-même. Plus tard, j'ai écrit à cette troisième thérapeute en lui exprimant mon ressenti, et elle m'a répondu en me demandant pardon. Cela ne m'a pas été tout de suite possible....

Après avoir traversé ces moments violents et ce désespoir, cette "œuvre au noir", j'ai heureusement rencontré Esperanza, une autre thérapeute qui m'a...

Produkt-Details

• Erscheint lt. Verlag: 31.5.2023
• Sprache: französisch
• Themenwelt: Geisteswissenschaften ► Psychologie ► Allgemeine Psychologie
• ISBN-10: 2-322-49098-9 / 2322490989
• ISBN-13: 978-2-322-49098-1 / 9782322490981