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Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde (eBook)

Depuis l'antiquité la plus reculée jusqu'à nos jours Tome 1
eBook Download: EPUB
2022 | 1. Auflage
250 Seiten
Books on Demand (Verlag)
978-2-322-45220-0 (ISBN)

Lese- und Medienproben

Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde -  Pierre Dufour
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RÉSUMÉ : "Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde" est une oeuvre ambitieuse de Pierre Dufour qui se propose de retracer l'évolution de la prostitution à travers les âges et les civilisations. Ce premier tome explore les origines de cette pratique sociale, depuis l'antiquité la plus reculée jusqu'à des époques plus modernes. Dufour s'attache à examiner les contextes culturels, économiques et légaux qui ont façonné la perception et la pratique de la prostitution dans diverses sociétés. L'auteur adopte une approche historique rigoureuse, s'appuyant sur une multitude de sources pour offrir une vision nuancée et détaillée. Le lecteur est ainsi invité à découvrir comment la prostitution a été perçue différemment selon les époques et les lieux, passant de pratiques sacrées dans certaines cultures à des activités réprouvées dans d'autres. Ce livre se distingue par son érudition et sa capacité à replacer la prostitution dans un contexte socio-historique plus large, permettant ainsi de mieux comprendre les dynamiques qui ont conduit à sa persistance et à sa transformation au fil du temps. En offrant une analyse approfondie et documentée, Dufour contribue à enrichir le débat sur un sujet souvent controversé et mal compris. L'AUTEUR : Pierre Dufour est un auteur dont les travaux se concentrent principalement sur l'histoire sociale et culturelle. Bien que peu d'informations personnelles soient disponibles, Dufour est reconnu pour son approche méthodique et documentée de sujets complexes. Son ouvrage "Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde" témoigne de son intérêt pour les phénomènes sociaux qui traversent les âges et les frontières. Dufour s'est attaché à compiler des données historiques provenant de diverses sources, ce qui lui a permis de créer une oeuvre de référence sur un sujet souvent négligé par les historiens traditionnels. En s'intéressant à la prostitution, Dufour a voulu mettre en lumière un aspect de l'histoire humaine qui, bien que souvent marginalisé, joue un rôle important dans la compréhension des interactions sociales et des structures économiques à travers le temps. Son travail est apprécié pour sa rigueur académique et sa capacité à aborder des sujets délicats avec objectivité et profondeur.

Pierre Dufour est un historien et un écrivain français ayant écrit plusieurs livre sur l'histoires des sociétés européennes.

PREMIÈRE PARTIE
ANTIQUITÉ


GRÈCE—ROME


CHAPITRE PREMIER


C'est dans la Chaldée, dans l'antique berceau des sociétés humaines, qu'il faut chercher les premières traces de la Prostitution. Une partie de la Chaldée, celle qui touchait au nord la Mésopotamie et qui renfermait le pays d'Ur, patrie d'Abraham, avait pour habitants une race belliqueuse et sauvage, vivant au milieu des montagnes et ne connaissant pas d'autre art que celui de la chasse. Ce peuple chasseur inventa l'hospitalité et la Prostitution qui en était, en quelque sorte, l'expression naïve et brutale. Dans l'autre partie de la Chaldée, qui confinait avec l'Arabie déserte et qui s'étendait en plaines fertiles, en gras pâturages, un peuple pasteur, d'un naturel doux et pacifique, menait une vie errante au milieu de ses innombrables troupeaux. Il observait les astres, il créait les sciences, il inventa les religions et avec elles la Prostitution sacrée. Quand Nembrod, ce roi, ce conquérant que la Bible appelle un fort chasseur devant Dieu, réunit sous ses lois les deux provinces et les deux peuples de la Chaldée, quand il fonda Babylone au bord de l'Euphrate, l'an du monde 1402, selon les livres de Moïse, il laissa se mêler ensemble les croyances, les idées et les mœurs des différentes races de ses sujets, et il n'en dirigea pas même la fusion, qui se fit lentement sous l'influence de l'habitude. Ainsi la Prostitution sacrée et la Prostitution hospitalière ne signifièrent bientôt plus qu'une seule et même chose dans la pensée des Babyloniens, et devinrent simultanément une des formes les plus caractéristiques du culte de Vénus ou Mylitta.

Écoutons Hérodote, le vénérable père de l'histoire, le plus ancien collecteur des traditions du monde: «Les Babyloniens ont une loi très-honteuse: toute femme née dans le pays est obligée, une fois dans sa vie, de se rendre au temple de Vénus, pour s'y livrer à un étranger. Plusieurs d'entre elles, dédaignant de se voir confondues avec les autres à cause de l'orgueil que leur inspirent leurs richesses, se font porter devant le temple dans des chars couverts. Là elles se tiennent assises, ayant derrière elles un grand nombre de domestiques qui les ont accompagnées; mais la plupart des autres s'asseyent dans la pièce de terre dépendante du temple de Vénus avec une couronne de ficelles autour de la tête. Les unes arrivent, les autres se retirent. On voit, en tous sens, des allées séparées par des cordages tendus; les étrangers se promènent dans ces allées et choisissent les femmes qui leur plaisent le plus. Quand une femme a pris place en ce lieu, elle ne peut retourner chez elle que quelque étranger ne lui ait jeté de l'argent sur les genoux et n'ait eu commerce avec elle hors du lieu sacré. Il faut que l'étranger, en lui jetant de l'argent, lui dise: «J'invoque la déesse Mylitta.» Or, les Assyriens donnent à Vénus le nom de Mylitta. Quelque modique que soit la somme, il n'éprouvera point de refus: la loi le défend, car cet argent devient sacré. Elle suit le premier qui lui jette de l'argent, et il ne lui est pas permis de repousser personne. Enfin, quand elle s'est acquittée de ce qu'elle devait à la déesse, en s'abandonnant à un étranger, elle retourne chez elle; après cela, quelque somme qu'on lui donne, il n'est pas possible de la séduire. Celles qui ont en partage une taille élégante et de la beauté ne feront pas un long séjour dans le temple; mais les laides y restent davantage, parce qu'elles ne peuvent satisfaire à la loi. Il y en a même qui y demeurent trois ou quatre ans.» (Liv. I, paragr. 199).

Cette Prostitution sacrée, qui se répandit avec le culte de Mylitta ou Vénus Uranie dans l'île de Cypre et en Phénicie, est un de ces faits acquis à l'histoire, si monstrueux, si bizarre, si invraisemblable qu'il paraisse. Le prophète Baruch, qu'Hérodote n'avait pas consulté et qui se lamentait avec Jérémie deux siècles avant l'historien grec, raconte aussi les mêmes turpitudes dans la lettre de Jérémie aux Juifs que le roi Nabuchodonosor avait amenés en captivité à Babylone: «Des femmes, enveloppées de cordes, sont assises au bord des chemins et brûlent des parfums (succendentes ossa olivarum). Quand une d'elles, attirée par quelque passant, a dormi avec lui, elle reproche à sa voisine de n'avoir pas été jugée digne, comme elle, d'être possédée par cet homme et de n'avoir pas vu rompre sa ceinture de cordes.» (Baruch, ch. VI). Cette ceinture de cordes, ces nœuds qui entouraient le corps de la femme vouée à Vénus, représentaient la pudeur qui ne la retenait que par un lien fragile et que l'amour impétueux devait bientôt briser. Il fallait donc que celui qui voulait cohabiter avec une de ces femmes consacrées saisît l'extrémité de la corde qui l'entourait et entraînât ainsi sa conquête sous des cèdres et des lentisques qui prêtaient leur ombre à l'achèvement du mystère. Le sacrifice à Vénus était mieux reçu par la déesse, lorsque le sacrificateur, dans ses transports amoureux, rompait impétueusement tous les liens qui lui faisaient obstacle. Mais les savants qui ont commenté le fameux passage de Baruch ne sont pas d'accord sur l'espèce d'offrande que les consacrées brûlaient devant elles pour se rendre Vénus favorable. Selon les uns, c'était un gâteau d'orge et de froment; selon les autres, c'était un philtre qui allumait les désirs et préparait à la volupté; enfin, d'après une explication plus naturelle, il ne s'agissait que des baies parfumées de l'arbre à encens.

Hérodote avait vu de ses yeux, vers l'an 440 avant Jésus-Christ, la Prostitution sacrée des femmes de Babylone; comme étranger, sans doute jeta-t-il quelque argent sur les genoux d'une belle Babylonienne. Trois siècles et demi après lui, un autre voyageur, Strabon, fut aussi témoin de ces désordres, et il raconte que toutes les femmes de Babylone obéissaient à l'oracle en livrant leur corps à un étranger qu'elles considéraient comme un hôte: Mos est... cum hospite corpus miscere, dit la traduction latine de sa Géographie écrite en grec. Cette Prostitution n'avait lieu que dans un seul temple où elle s'était installée dès les premiers temps de la fondation de Babylone. Le temple de Mylitta eût été trop petit pour contenir tous les adorateurs de la déesse; mais il y avait à l'entour de ce temple une vaste enceinte qui en faisait partie et qui renfermait des édicules, des bocages, des bassins et des jardins. C'était là le champ de la Prostitution. Les femmes qui s'y abandonnaient se trouvaient sur un terrain sacré où l'œil d'un père ou d'un mari ne venait pas les troubler. Hérodote et Strabon ne parlent pas de la part que se réservait le prêtre dans les offrandes des pieuses adoratrices de Mylitta; mais Baruch nous représente les prêtres de Babylone comme des gens qui ne se refusaient rien.

On comprend que le spectacle permanent de la Prostitution sacrée ait gâté les mœurs de Babylone. En effet, cette immense cité, peuplée de plusieurs millions d'hommes répartis sur un espace de quinze lieues, était devenue bientôt un épouvantable lieu de débauche. Elle fut détruite en partie par les Perses, qui s'en emparèrent dans l'année 331 avant Jésus-Christ; mais la ruine de quelques grands édifices, le saccagement des palais et des tombeaux, le renversement des murailles ne purifièrent pas l'air empesté de la Prostitution, qui s'y perpétua comme dans sa véritable patrie, tant qu'il y eut un toit pour l'abriter. Alexandre-le-Grand avait été lui-même effrayé du libertinage babylonien lorsqu'il y était venu prendre part et en mourir. «Il n'était rien de plus corrompu que ce peuple, rapporte Quinte-Curce, un des historiens du conquérant de Babylone; rien de plus savant dans l'art des plaisirs et des voluptés. Les pères et les mères souffraient que leurs filles se prostituassent à leurs hôtes pour de l'argent, et les maris n'étaient pas moins indulgents à l'égard de leurs femmes. Les Babyloniens se plongeaient surtout dans l'ivrognerie et dans les désordres qui la suivent. Les femmes paraissaient d'abord dans leurs banquets avec modestie; mais ensuite elles quittaient leurs robes; puis le reste de leurs habits l'un après l'autre, dépouillant peu à peu la pudeur jusqu'à ce qu'elles fussent toutes nues. Et ce n'étaient pas des femmes publiques qui s'abandonnaient ainsi; c'étaient les dames les plus qualifiées, aussi bien que leurs filles.»

L'exemple de Babylone avait...

Erscheint lt. Verlag 24.10.2022
Sprache französisch
Themenwelt Geisteswissenschaften Geschichte Allgemeines / Lexika
Schlagworte adultère criminel légale racolage inceste luxe client pornographie abattage • Analyse socio-historique • chronique biographie anthropologie narration époque généalogie historiographie aventure civilisation conte feuilleton • évolution des moeurs • Histoire de la prostitution • historique récit préhistoire mythologie archéologie historien roman chronologie • pratiques sociales anciennes • prohibition vice courtisane crime interdite traite moeurs Capone • Prostitution et société • proxénétisme prostituer proxénète sexuel corruption bordel débauche trafic abolition lupanar
ISBN-10 2-322-45220-3 / 2322452203
ISBN-13 978-2-322-45220-0 / 9782322452200
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